Aux délices de la Torah

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Il existe un type d'orgueil qui est permis, et il est bon pour une personne d'être orgueilleuse en tant que telle ... Nos âmes proviennent d'une source Supérieure et sont incroyablement précieuses. Cependant, elles sont éloignées et diminuées de leur honneur dans ce monde-ci ...
Si une personne oublie qu'elle est un fils du Roi des rois et se considère comme étant au niveau de son incarnation terrestre, alors elle se comportera en conséquence ...
Elle a l'obligation de se rappeler constamment qu'elle est un fils d'un Roi grand et merveilleux ...
A cet égard, nous sommes trop humbles et nous ne nous soucions pas de notre honneur ni de celui de nos âmes ... Nous nous vautrons dans la boue et la futilité du matérialisme ...
Nous devrions dire que nous sommes les fils du Roi des Rois et qu'il ne sied pas à notre honneur de nous comporter comme les autres nations ... Ce type d'arrogance est permis, car c'est l'orgueil que désire Hachem.
[rav Yonathan Eibshitz - Yaarot Dvach - partie 1, drouch 15 ]

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-> Lorsque la Torah écrit : "Vous êtes les enfants [d'Hachem]" (Réé 14,1), ce n'est pas une exagération, mais plutôt vous êtes réellement au niveau de Ses enfants ...
Un tel niveau merveilleux est présent en chaque juif, et il oblige toute sa conduite ...
Néanmoins, une personne ne reconnaît généralement pas son incroyable importance ; elle se considère selon son humilité, à la fois parce qu'elle en est plus proche en raison de sa nature physique et parce qu'elle a développé cette tendance par habitude, du fait de son éducation ...
Par conséquent, elle est naturellement humble et dégradée à ses propres yeux.
Ce faisant, elle se diminue encore davantage ...
Une personne est tenue de contempler et de reconnaître sa grande importance inhérente ... Plus elle augmente cette reconnaissance, plus son importance grandit et augmente, et c'est un facteur fondamental qui lui permet de rectifier ses actions plus que toute autre chose.
En reconnaissant son importance, elle réfléchira toujours à la question de savoir si une telle action lui convient et lui est appropriée, et elle s'abstiendra de toute action ou comportement qui ne correspond pas à l'honneur de son importance.
[rav Aharon Kotler - Michnat Rabbi Aharon - vol.1 ]

Si, D. nous en préserve, une personne est humble à l'égard des mitsvot d'Hachem et dit : "Quelle importance mes actions ont-elles pour Hachem?", cela est une hérésie.
Au contraire, en ce qui concerne les mitsvot d'Hachem, une personne doit dire : "Mon acte d'accomplir la volonté d'Hachem est important aux yeux du Créateur, et Il tire du plaisir de mes actions!" ...
Comme le dit le Zohar (III,7b) : "Israël soutient son Père céleste". Soutenir équivaut à apporter du plaisir à Hachem.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Ekev ]

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-> Et maintenant, je vais vous montrer certaines des stratégies que le yétser ara cherche à employer, comme le disent nos Sages (Kidouchin 30b) : "Le yétser ara d'une personne se renouvelle chaque jour, comme il est dit : "Rien que le mal, toute la journée" (Béréchit 6:5) ...
Il semble que le yétser ara n'incite pas du tout une personne à commettre le mal. Il lui montre plutôt que toute son étude de la Torah et toute l'accomplissement de ses mitsvot n'ont rien de bon en eux, et qu'il n'est "que mal, tout au long du jour". C'est ainsi qu'il domine l'homme.
[rav 'Haïm de Volozhin - Néfech Ha'Haïm - chap.8 ]

-> "J'ai réfléchi à mes voies, et je reviendrai sur mes pas vers Tes décrets" (Téhilim 119,59).
Il convient qu'une personne se renforce [dans la croyance] que ses actions (petites comme grandes) sont importantes et agréables devant Hachem. Ce faisant, elle chérit et améliore encore davantage ses bonnes actions.
En revanche, si elle se considère comme éloignée d'Hachem et ses actions comme insignifiantes à Ses yeux, puisqu'elles n'étaient pas d'une pureté absolue, elle pourrait alors s'éloigner véritablement de Hachem sans fin.
C'est le conseil du yétser ara, comme il est écrit : "Ne sois pas excessivement méchant (racha)" (Kohélet 7,17). C'est le sens de "J'ai réfléchi à mes voies", c'est-à-dire qu'en disant que mes voies sont considérables [importantes et appréciées] aux yeux d'Hachem, j'ai l'espoir de "revenir sur mes pas vers Tes décrets" et de m'élever chaque fois plus haut.
[rabbi Mendel Ména'hem de Kotzk - Emet véEmouna - p.85 ]

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-> J'ai entendu mon maître, le Baal Shem Tov, dire qu'une humilité excessive éloigne une personne du service d'Hachem. En raison de son sentiment d'infériorité, elle ne croit pas que la Torah et les prières d'un mortel puissent avoir un impact sur tous les mondes ...
Si elle y croyait, avec quelle joie il servirait Hachem! Elle ferait attention à chaque lettre, chaque voyelle et chaque mot pour les prononcer agréablement ...
Une personne devrait faire attention et se considérer comme "une échelle plantée sur le sol dont le sommet atteint le ciel" (Vayétsé 28,12), ce qui signifie que tous ses mouvements, ses paroles et ses actions ont un impact en-Haut. Alors, elle fera certainement attention à tout ce qu'elle fait.
[Toldot Yaakov Yossef - parashat Ekev ]

-> Tout comme une personne doit croire en Hachem, elle doit également croire en elle-même. Cela signifie que Hachem s'intéresse à elle et que ses actions ne sont pas négligeables ...
Il faut avoir confiance que son âme provient de la source de toute vie, Hachem, et que Hachem éprouve du plaisir lorsqu'elle accomplit Sa volonté.
[rav Tsadok haCohen - Tsidkat Hatsadik n°154]

Un juif fait danser de joie les anges

"Il rêva, et voici, il y avait une échelle sur la terre, et son sommet atteignait le ciel, et les anges de D. montaient et descendaient dessus" (Vayétsé 28,12)

-> Le midrach (Béréchit rabba 68,12) rapporte que les anges dansaient sur l'échelle.

-> Le 'Hidouché Harim écrit que nous pouvons en déduire que les actions de tout juif dans ce monde peuvent avoir un impact considérable, même dans les mondes Supérieurs, au point que les anges célestes eux-mêmes dansent de joie lorsque le peuple juif s'engage dans de bonnes actions et dans l'avodat Hachem.

Que c’est beau – Ici vit un juif!

"Hachem est passé par dessus les maisons des enfants d'Israël, lorsqu'Il a frappé les égyptiens, mais nos maisons Il [les] a sauvées" (Bo 12,27)

-> Le mot Pessa'h vient du fait que Hachem est passé (passa'h - פָּסַח) sur les maisons des juifs, entraînant qu'aucun juif ne soit mort pendant cette nuit (même de mort naturelle!).

-> Le rabbi Moché Leib de Sassov (1745-1807) dit au Noam Elimélé'h :
Le sens profond du verset est que "passa'h peut également signifier "sauté" ou "dansé".

Lorsque Hachem arrivait à une maison égyptienne, immédiatement il ressentait l'impureté et le manque total de spiritualité qu'il y avait.
Lorsque Hachem arrivait à une maisons d'une famille juive, Il percevait la sainteté qui y rayonnait.
La beauté d'une maison juive, lieu remplie de mitsvot, et possédant un niveau de sainteté élevé, a tellement rendu Hachem si joyeux, que pour ainsi dire, à chaque fois qu'Il passait sur une maison juive Il s'arrêtait d'émotion, Il se mettait à danser, et à chanter joyeusement : "Ici vit un juif! Ici vit un juif!"

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=> on pourrait penser que cela ne nous concerne pas. Mais les juifs en Egypte sont tombés au 49e niveau d'impureté sur 50 (ex: comme la mer Rouge le proclame ils étaient idolâtres comme les égyptiens), et malgré tout Hachem a dansé de joie sur chaque juif.
Il y a en chaque juif une partie d'âme Divine unique qui reste toujours présente et totalement pure (quoiqu'on puisse faire). L'amour d'Hachem pour chaque juif est inconditionnel (on reste toujours Son enfant unique et adoré!).
Tâchons à notre niveau de suivre l'attitude d'Hachem (qui est le émet). Plutôt que de zoomer sur ces défauts, sachons apprécier la beauté spirituelle de tout autre juif, et b'h souhaitons lui en notre cœur le meilleur.

Dans nos moments obscurs, on peut se remonter le moral en s'imaginant qu'extériorisant Son amour et Sa fierté à notre égard, Hachem danse au-dessus de nous.
Si je suis si important et aimé par le Roi des rois, alors comment puis-je baisser les bras à la vie ...

Parmi toutes les nations, tu seras Mon trésor

"Car Yaakov a été choisi par Hachem, Israël comme Son trésor" (ki Yaakov ba'har lo Ya, Israël lisgoulato - Téhilim 135,4).

-> Selon le midrach (Tan'houma Bamidbar 3) :
"Sans le peuple juif, la pluie ne tomberait pas et le soleil ne brillerait pas. C'est grâce à eux que la pluie tombe et que Hachem fait briller le soleil.
A l'avenir, les nations du monde verront comment Hachem est lié au peuple juif et elles souhaiteront être liées à lui, comme le dit le verset : "Nous irons avec vous, car nous avons entendu dire que Hachem est avec vous" (Zé'haria 8,23)." (Tanchouma Bamidbar 3).

-> Dans le monde entier, le peuple juif est le plus précieux et le plus cher à Hachem. Comme nous le trouvons dans le Tana déBé Eliyahou (rabba 2) :
"Même si tout est à Lui et tout est l'œuvre de Ses mains, Il ne tire de la joie que des descendants d'Avraham."

-> Le midrach (Tan'houma Bamidbar 4) dit :
" 'Ton ventre est comme un tas de blé, entouré de roses' (Shir Hashirim 7,3) ...
Pourquoi le peuple juif est-il comparé au blé? Tout comme le tas de blé est compté lorsqu'il entre dans le silo et compté lorsqu'il quitte le silo, Hachem dit que le peuple juif devait être compté à tout moment (à la différence des autres nations) ...
Hachem ne tire aucun bénéfice des nations du monde, comme le dit le verset : "Toutes les nations sont comme rien pour Lui et considérées comme sans valeur et vides à Ses yeux!" (Yéchayahou 40,17).
Mais Hachem tire un bénéfice du peuple juif. Ils récitent le Shéma, prient et bénissent Son nom chaque jour, à tout moment, sur toutes choses. C'est pourquoi ils sont comptés à tout moment."

Le peuple juif se souvient de Hashem et le bénit à tout moment. Hachem répond proportionnellement et se souvient d'eux, les comptant à tout moment, en raison de Son amour pour eux. Les nations, cependant, n'ont aucune conscience d'Hachem et Hachem n'a donc aucun intérêt à les compter et à se souvenir d'elles, car elles ne lui sont pas chères au point qu'il ait envie de connaître leur nombre.

-> L'idée de compter est expliquée par le Kli Yakar dans son commentaire sur le verset "Élevez la tête des Bné Israël" (Bamidbar 1,2). Il écrit :
"Bien que Rachi (Ki Tissa 30,12) explique qu'il s'agit d'une expression signifiant compter, nous devons néanmoins comprendre pourquoi la Torah utilise l'expression "élever" (ki tissa) et non "compter"?
Il répond qu'en les comptant, Hachem les élève au-dessus de toutes les autres nations. Les autres nations n'ont pas de nombre exact, comme la paille qui n'est généralement pas mesurée par le propriétaire de l'aire de battage. De même, les nations ne sont pas soumises à une providence particulière, mais plutôt à une providence générale visant à assurer la perpétuation de l'espèce, comme les autres animaux et créatures de la terre.
Mais chaque juif individuel est soumis à la providence divine et chacun est considéré comme une nation entière, comme nous le trouvons dans le verset : "Et beaucoup d'entre eux tomberont" (Yitro 19,21), même si l'un d'entre eux tombe, c'est comme si beaucoup tombaient pour Moi (Rachi ibid.).
C'est pourquoi Hachem leur a donné un nombre aussi élevé que les étoiles, dont le verset dit : "Il les fait sortir par leur nombre et les appelle chacune par son nom" (Yéchayahou 40,26). Et ainsi, il est dit ici : "Par leur nombre de noms, ..., car chacun est soumis à la providence divine individuelle."

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-> Nous voyons la supériorité d'un seul juif sur les non juifs dans les paroles du Gaon de Vilna (Adéret Eliyahou) : "Être un peuple précieux pour Lui (am ségoula)" (Réé 14,2), le peuple juif est appelé un trésor. Il est également dit : "Parmi toutes les nations, vous serez Mon trésor (li ségoula)" (Yitro 19,5).
Cela nous enseigne que chaque juif est plus précieux que toutes les nations du monde".

-> Nous devons comprendre ses paroles sacrées : comment le fait que le peuple juif soit appelé le trésor d'Hachem montre-t-il que chaque juif est plus précieux que toutes les autres nations?
On peut suggérer ce qui suit. Rachi (Yitro 19,5) explique que le terme "trésor" (ségoula) signifie "une cachette spéciale ... des vases précieux et des bijoux que les rois gardent en réserve. Tu seras donc pour Moi un trésor plus que les autres nations ... et à Mes yeux et devant Moi, elles (les autres nations) ne sont rien (elles ne comptent pas - léfanaï likloum)."
Le peuple juif, parmi les nombreuses autres nations, est comparé à un bijou perdu dans le sable. Comme l'écrit Rachi (Vayéchev 37,1) : "On peut le comparer à un bijou tombé dans le sable. Une personne examine le sable, le tamise jusqu'à ce qu'elle trouve le bijou. Une fois qu'elle l'a trouvé, elle jette le gravier et s'empare du bijou."
[la Torah mentionne tous les descendants d'Essav en quelques phrases courtes, mais s'étend longuement sur Yaakov et ses descendants, car Essav est comparé au sable insignifiant, et Yaakov à un joyau précieux. ]

Tout le sable du monde n'égale pas un seul bijou. La personne jettera le sable, quelle que soit sa quantité, pour ne garder que le petit bijou.
De même, toutes les nations du monde ne valent pas la valeur d'un seul juif aux yeux d'Hachem, car elles sont toutes comme du sable comparées à un seul juif qui est un bijou, le but ultime de la Création, la forme idéale de l'homme que Hachem désirait au commencement de la Création.
[c'est pour cette raison que Hachem nous a donné la capacité d'influencer tous les mondes supérieurs par nos actions, comme l'explique le rav 'Haïm de Volozhin (dans Néfech Ha'haïm 1,4). Nous seuls, le peuple juif, avons le pouvoir de construire ou de détruire les mondes supérieurs par nos actions. ]

-> C'est ce qu'explique le Ram'hal (dans Déré'h Hachem 2:4:2-3) :
"Par sa faute, [Adam] a subi une grande chute par rapport à son statut ... et l'humanité [en général] est tombée de son statut à un état très bas, indigne du statut éternel et élevé auquel elle était initialement destinée ...
Ainsi, selon la justice suprême, l'humanité devrait rester au niveau inférieur auquel Adam et ses descendants sont tombés à cause de la faute, et ne jamais s'élever au-dessus de celui-ci.
Seul Avraham a été choisi grâce à ses actes et a été élevé (spirituellement). Il a été décidé qu'il serait un arbre excellent et précieux, reflétant la réalité de l'humanité dans son statut sublime ...
Néanmoins, Hachem a fait une grande bonté aux nations, retardant leur jugement jusqu'au moment du don de la Torah. Il leur a alors offert à chacune la possibilité de recevoir la Torah. Si elles l'avaient acceptée, elles auraient pu s'élever au-dessus de leur statut inférieur. Comme elles ont refusé, leur jugement était complet et définitif. La porte leur était fermée et ne pouvait plus jamais s'ouvrir."

-> Une autre raison pour laquelle tout le sable du monde n'égale pas un seul joyau est que le roi ne conserve que des joyaux dans son trésor. Même si mille tonnes de sable équivalaient à la valeur d'un bijou, le roi ne mettrait jamais un grain de sable dans son trésor. Seul un bijou est suffisamment précieux pour être conservé sous sa surveillance personnelle.
De même, seul le peuple juif, contrairement aux nations du monde, est spécial et aimé d'Hachem, et Il le protège Lui-même, avec Ses plus grands trésors.

Nous voyons qu'il y a deux raisons pour lesquelles chaque juif est plus précieux aux yeux d'Hachem que toutes les nations du monde :
- La première est que les nations ne sont pas importantes, car elles sont comparées au sable qui n'a aucune valeur.
- La seconde est due à l'importance du peuple juif, qui est comparé aux bijoux que le roi lui-même garde.

-> Il y a une autre preuve que tout juif a plus de valeur que toutes les nations du monde.
Même si toutes les nations se rassemblaient pour étudier les lois des sept mitsvot noa'hiques qu'elles sont tenues d'observer, elles n'auraient pas la Présence divine dans leur assemblée.
Mais un seul juif qui s'assoit et étudie la Torah mérite que la Présence divine repose sur lui (Pirké Avot 3,7).
Comme le disent nos Sages (guémara Béra'hot 7a) : "Rabbi Yo'hanan dit au nom de Rabbi Yosse : Moché a demandé trois choses à Hachem et elles lui ont été accordées. Il a demandé que la Présence divine repose sur le peuple juif et cela lui a été accordé, comme le dit le verset : "En marchant avec nous" (Ki Tissa 33,16). Il a demandé que la Présence divine ne repose pas sur les idolâtres et cela lui a été accordé, comme le dit le verset : "Moi et ton peuple, nous serons distincts" (ibid.)."

Tout juif impact beaucoup le Ciel par ses actions

+ Les actions d'un juif font des merveilles là-Haut :

"Il rêva, et voici, il y avait une échelle sur la terre, et son sommet atteignait le ciel, et les anges de D. montaient et descendaient dessus" (Vayétsé 28,12).

-> On peut tirer beaucoup de 'hizouk de ce verset, afin de savoir et croire que toutes nos actions, paroles et pensées ont une influence en Haut, et que chaque mot récité dans la Torah ou la prière donne vie aux mondes Supérieurs, car la avodat Hachem, en particulier dans la Torah et la prière, fait des merveilles en Haut.

La michna (Pirké Avot 2,1) écrit : דע מה למעלה ממך (sache ce qui est au-dessus de toi - da ma lémaala mima'h), que les tsadikim expliquent ainsi : דע (sache), il faut savoir et croire, מה למעלה (ma lémaala) que tout ce qui est au-dessus dans les cieux vient de ממך (mima'h) de ton avoda et de tes actions.
Si ta Torah et tes mitsvot sont accomplies avec la bonne intention, elles ont un effet énorme en Haut et procurent du plaisir à Hachem.
[ainsi tout juif impact les mondes Supérieurs, et par ricochet ce monde-ci.]

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+ Même la plus petite action en bas est grande en Haut :

-> Parfois, une personne est incapable de réaliser comment chacune de ses actions affecte et agit en Haut, et elle commet l'erreur de penser : "Et si je suis un peu négligent, qui ressentira ce petit changement?"
Mais il a tort, car une personne doit savoir et se souvenir que chaque petite action dans ce monde est d'une importance incommensurable en Haut.

On peut comparer cela à un roi qui a demandé à ses conseillers de préparer une carte ordonnée de tous les pays qu'il contrôle, afin de préparer la nourriture et les produits de première nécessité pour ceux qui vivent sur son territoire. Lorsque le roi reçut la carte, il remarqua qu'un pays n'avait pas de nom et n'était pas à sa place. Il demanda à l'artiste pourquoi il avait apporté cette modification, mais celui-ci en rit, disant que cela ne faisait aucune différence si un petit point manquait sur une carte aussi belle et ordonnée. Mais le roi lui expliqua que chaque point, aussi petit soit-il sur la carte, représentait un pays entier comprenant un nombre incalculable de personnes et d'animaux, et que si une personne voulait que son royaume prospère, elle devait prendre soin de chaque personne, sans exception.

Il en va de même dans notre contexte : lorsqu'une personne s'adonne à la Torah et à la prière, elle doit se rappeler que chaque mot et chaque lettre sont importants en soi, et ne pas en négliger ou en perdre un seul.
L'homme est en quelque sorte "une échelle posée sur le sol", mais "le sommet de l'échelle atteint les cieu", et chaque mot et chaque lettre ont leur tikoun.
Comme nous serons désolés lorsqu'on se rendra compte que le grand et important tikoun qui a été accompli par nos actions manquera de perfection à cause d'un petit défaut dans notre avoda.

La personne doit donc s'assurer que chaque mot et chaque lettre sont complets, car chaque lettre contient de grands secrets et le tikoun d'un monde entier, comme le suggère le verset : אות היא לעולם (ot hi léolam - Ki Tissa 31,17) = une seule lettre est le tikoun d'un monde entier.
Et le Baal Shem Tov a dit sur le verset צוהר תעשה לתיבה (Noa'h 6,16), briller dans chaque mot de la Torah et de la prière, afin que toute l'avoda d'une personne fasse un tikoun dans les mondes Supérieurs.

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[ -> J'ai entendu mon maître, le Baal Shem Tov, dire qu'une humilité excessive éloigne une personne du service d'Hachem. En raison de son sentiment d'infériorité, elle ne croit pas que la Torah et les prières d'un mortel puissent avoir un impact sur tous les mondes ...
Si elle y croyait, avec quelle joie il servirait Hachem! Elle ferait attention à chaque lettre, chaque voyelle et chaque mot pour les prononcer agréablement ...
Une personne devrait faire attention et se considérer comme "une échelle plantée sur le sol dont le sommet atteint le ciel" (Vayétsé 28,12), ce qui signifie que tous ses mouvements, ses paroles et ses actions ont un impact en-Haut. Alors, elle fera certainement attention à tout ce qu'elle fait.
[Toldot Yaakov Yossef - parachat Ekev ]   ]

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+ Les anges tirent leur pouvoir de l'avoda des juifs

-> Le rav Barou'h de Mézhibozh nous donne une idée de l'immense influence des juifs dans les mondes Supérieurs :
Selon la guémara (Shabbath 88b) : "À chaque parole qui sortait de la bouche d'Hachem, le peuple juif reculait de peur de 12 mil, et les anges l'aidaient à retourner vers la montagne (de Sinaï), comme il est dit : "Les armées des anges yidodoun, ne lisez pas le mot comme yidodoun, mais plutôt yédadoun", ils les aidaient à marcher."

Et rav de Mézhibozh s'écria : Comment les anges osent-ils toucher les corps sacrés du peuple juif?
Il répondit : la sainteté des anges provient de ce qu'ils s'alimentent en énergie des juifs. Ainsi au moment du don de la Torah, lorsque les juifs reculèrent (leur âme les quittant entendant les Commandements d'Hachem), les anges perdirent leur pouvoir, c'est pourquoi ils aidèrent les juifs à revenir à leur niveau antérieur, afin que les anges puissent recevoir leurs pouvoirs d'eux.
[en un sens, lorsque nous accomplissons une mitsva, nous donnons de la force à Hachem Lui-même, comme nous disons dans nos prières du matin : "Donnez de la force à Hachem" (ténou oz l'Elokim - Téhilim 68,3). A plus forte raison, les créatures célestes sont dépendants et alimentés par les juifs.
Au don de la Torah, non seulement Hachem s'est dévoilé pleinement à nous (avec Son amour pour nous), mais on a pu prendre conscience d'à quel point chaque juif importe les mondes Supérieurs, dont les anges. ]

Quand on réalise à quel point les anges d'en-Haut dépendent de nos actions, toute notre attitude change ; on court avec enthousiasme accomplir les mitsvot d'Hachem de la manière la plus parfaite possible.

[ les divré Torah ci-dessus sont issus du rav David Abou'hatséra ]

L’immense amour d’Hachem pour le peuple juif

"Vous (les juifs) êtes aimés de Moi (Hachem) du début à la fin [c'est-à-dire même lorsque, malheureusement, vous trébuchez dans la faute] pour toujours et à jamais."
[Tana déBé Eliyahou rabba - fin du chap.9]

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-> "Aux enfants d'Israël, Sa nation intime (qui Lui est très proche)" (livné Israël am kérovo - Téhilim 148,14)

-> Quel est le concept de "Son peuple intime" (am kérovo)?
Rabbi Moché Cordovéro (Tomer Dévorah 1:4) explique qu'il s'agit en fait d'une expression de proximité familiale. Il écrit :
"Au restant de Son héritage" (lich'érit na'halato - Mi'ha 7,18) = Hachem traite le peuple juif comme suit. Il dit : "Que puis-je faire pour le peuple juif, car ils sont Mes proches, ils sont Ma chair et Mon sang".
["chéérit" signifie "reste, restant", mais "chéér" veut dire : membre de la famille proche (ex: ki im lich'éro akarov élav - si ce n'est pour ses parents les plus proches - Emor 21,2). ]
Ils sont les partenaires d'Hachem et Il les appelle "Ma fille", "Ma sœur" et "Ma mère" ...
Il est dit : "Israël, Son peuple intime". Il s'agit d'une véritable proximité familiale et ils sont Ses enfants. C'est le sens de "chéérit na'halto". Le mot "chéér" signifie un parent de chair et de sang et ils sont, après tout, Son héritage."

-> La même idée se retrouve dans le midrach (Tan'houma (paracha Béhar 4) sur le verset (Béhar 25,25) : "Si ton frère devient pauvre ... Son rédempteur, qui est son proche parent, viendra le racheter ..."
"Son rédempteur viendra" = c'est Hachem, comme le dit le verset : "Leur puissant rédempteur, Hachem Tsévaot est son nom" (Yirmiyahou 50,34).
"Son proche parent" = c'est Hachem dont il est dit ... "Aux enfants d'Israël, sa nation proche"."

-> Dans le midrach Tan'houma (Pékoudé 1), il est écrit :
"On constate que Jérusalem d'en-Haut est positionnée de manière à correspondre à Jérusalem d'en bas.
En raison de son amour abondant pour celle d'en bas, Hachem en a créé une autre d'en-Haut ...
Il a juré que Sa présence n'entrerait pas dans la Jérusalem d'en-Haut tant que celle d'en bas [qui est située parmi le peuple juif] ne serait pas reconstruite.
Combien le peuple juif est aimé d'Hachem!"

-> "Hachem parla à Moché et à Aharon en disant : "Séparez-vous de cette assemblée et je les détruirai en un instant!". Ils dirent : "D., Seigneur des esprits de toute chair, un seul homme faute-t-il et la colère s'abat-elle sur toute l'assemblée?" (Kora'h 16,20-22).
Le Ohr ha'Haïm Hakadoch écrit dans son commentaire sur ce verset :
"Il voulait également dire devant Hachem des paroles d'apaisement qui lui seraient acceptables, en se basant sur sa connaissance préalable des préférences du Créateur.
Le premier niveau [de préférence] est celui des louanges et des hymnes chantés par les armées célestes.
Au-dessus, il y a les louanges et les hymnes rendus par les âmes des tsadikim dans les deux entrepôts de la vie. Le premier est l'entrepôt des âmes qui ne sont pas encore entrées dans ce monde et le second est l'entrepôt des âmes qui ont déjà été dans ce monde et qui sont retournées à l'entrepôt de la vie.
Au-dessus de ces niveaux se trouvent les chants et les louanges qui s'élèvent des âmes qui sont actuellement dans ce monde, des âmes qui sont piégées dans la chair qui les empêche de reconnaître Hachem. Elles surmontent néanmoins cet obstacle et aiment Hachem, le louent et le remercient ...
C'est ce qu'il y a de plus suprême et de plus désirable pour le Créateur, au-delà de toute autre chose."

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-> Le rav Yérou'ham de Mir lors du dernier Sim'hat Torah de sa vie dit :
"L'amour d'Hachem pour nous (les juifs) ne dépend d'aucune raison ni logique, car l'amour d'Hachem est celui d'un père pour son fils ... L'amour de Hashem pour nous est le secret du peuple juif. Si nous l'avons atteint, quelle chance nous avons. Quelle chance tu as, Israël, car Il t'a choisi!

Toute la Torah, ses mitsvot, ses commandements et les traits positifs que nous en tirons sont comme des allumettes pour allumer un feu dans l'âme juive. Le feu est déjà là. Il suffit d'une allumette pour l'allumer.
Le peuple juif est rempli de lumière et de feu. Toute la Torah, les mitsvot et les accomplissements spirituels sont comme des allumettes pour l'âme du peuple juif. Si nous avons atteint cela, quelle chance nous avons!

Si la Torah, les mitsvot, les traits de caractère positifs et les accomplissements spirituels, qui sont infiniment élevés et sublimes, ne sont que des allumettes pour l'âme juive, combien l'âme juive doit être exaltée! Si nous avons atteint cela, Israël a de la chance!

Avant de donner la Torah, Hachem nous a révélé son immense amour et nous a promis de nous élever à de grandes hauteurs si nous suivions les voies de la Torah. Il nous a envoyé le message suivant par l'intermédiaire de Moché : "Et maintenant, si vous écoutez ma voix ... vous serez pour moi un trésor parmi toutes les nations ... Vous serez un royaume de Cohanim et une nation sainte" (Yitro 19,5-6).
Le peuple juif a fait une déclaration similaire dans le Cantique de la mer : "Jusqu'à ce que ton peuple passe, Hachem, jusqu'à ce que passe le peuple que tu as acquis" (Béchala'h 15,16).
Rachi explique que la raison pour laquelle le peuple juif est appelé "le peuple que tu as acquis" est que "tu l'as aimé plus que tout autre peuple, comme un objet acheté à grand prix qui est très cher à son propriétaire".

-> "Hachem a fait cinq acquisitions dans Son monde, ... Le peuple juif est l'une de ces acquisitions" (Pirké Avot 6,11).
Le midrach Shmouel explique que le peuple juif est appelé une acquisition d'Hachem parce qu'il Lui est plus précieux que toutes les autres nations, comme une personne qui acquiert un objet précieux.

Hachem ne peut connaître la joie véritable tant que certains (juifs) ont du mal à se nourrir. Et lorsque nous soulageons leurs souffrances, cela procure une grande joie au Tout-Puissant.
[ rav Yonathan Eibshitz - Yaarot Dvach 2,12 ]

Les soldats Israéliens

+ Les soldats Israéliens :

-> Dans une interview que le rav Ovadia Yossef donna une fois élu Grand-rabbin, le journaliste du Yédiot a'haronot lui demanda s'il croyait que les élèves de yéchiva devaient être exemptés de servir dans l'armée israélienne?
Il répondit : "Oui! Nous croyons que la Torah qu’ils étudient jour et nuit protège les soldats de Tsahal dans tous les combats, comme il est dit : "non par la force ou la puissance, mais par Mon esprit dit Hachem" (lo bé'hayil vélo békoa'h, ki im bérou'hi amar Hachem - Zé'haria 4,6).

Au cours de l'opération Bouclier défensif en 2002 (qui était une opération à grande échelle pendant la 2e Intifada) qui se déroula pendant les demi-fêtes de Pessa'h, le rav Ovadia Yossef appela publiquement tous les élèves de yéchiva à annuler leurs vacances de Pessa'h et à se présenter à la "base de l’armée de l’étude de la Torah".

Le rav Ovadia Yosseef dit :
"Les soldats de Tsahal font un travail sacré, protégeant Israël. Ce n’est que parce qu’ils mettent leur vie en danger pour nous garder que nous pouvons étudier la Torah, prier ... Sans l’armée, nos ennemis nous laisseraient-ils nous asseoir en paix et étudier la Torah? Non! Ce n’est que grâce au dévouement des soldats de Tsahal que cela est possible. Qu’Hachem les garde pour toujours!
Puissent-ils retourner chez eux pour une vie bonne et paisible! Tout le monde doit les apprécier, les bénir et prier pour eux. Si vous voyez un soldat, vous ne pouvez que l’embrasser : après tout, il protège chaque juif d’Israël au péril de sa vie."

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-> Un étudiant de la yechiva Kol Torah de Jérusalem s'approcha de son Roch yechiva, rabbi Chlomo Zalman Auerba'h, et lui demanda s’il pouvait abandonner son étude à la yéchiva pour se rendre dans le Nord afin de se recueillir sur les tombes des tsadikim en Gallil.
Le rav Auerba’h répondit : "Il est préférable de rester à la y"chiva pour étudier."
L’élève demanda encore : "N’y a-t-il pas un moment où je pourrais aller prier sur les tombes des tsadikim?"
Rabbi Auerba’h répondit : "Pour se rendre sur les tombes des tsadikim, il n’est pas nécessaire d’aller en Gallilée. Chaque fois que je ressens le besoin de me recueillir sur les tombes des tsadikim, je me rends sur les tombes des soldats tombés "al kidouch Hachem", au mont Herzl (le cimetière national des soldats de Tsahal tombés au champ d'honneur, à Jérusalem)".
[séfer Ohro chel olam - p.380]

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+ Birkat Cohanim & un Cohen qui a tué :

-> Le Choul'han Aroukh (Ora'h 'Haïm 128:35) stipule qu'un Cohen qui a tué même accidentellement est disqualifié pour réciter la Birkat Cohanim (לא ישא את כפיו).

-> Il y avait des soldats dans l’armée israélienne qui étaient des cohanim ayant combattu dans des guerres contre l’Égypte, la Jordanie et la Syrie. Au cours des batailles, ils ont blessé et tué des soldats ennemis. On demanda à Rav Ovadia Yossef (Yé’havé daat, Volume 2, siman 14) si ces cohanim étaient toujours à même de bénir le peuple juif. [ il y a des exceptions à cette règle (voir la Michna Broura 128:128 ).]
[selon le rav Ovadia Yossef, les guerres de l’Etat d’Israel sont des mil'hémet (guerres) mitsva. ]

Il dit qu'il était approprié d'encourager de tels Cohanim et même de les louer pour l'acte et leur permit de continuer à faire la birkat Cohanim sans le moindre doute. [Voir aussi le rav Feinstein - Igrot Moché - Yoré Déa 2:158.]

Ailleurs (Méor Israel - Tabaat Hamélékh), le rav Ovadia fut interrogé par un soldat Cohen qui se tenait à son poste contre de dangereux arabes qui s’approchèrent de lui. Il lança un assaut et tua plusieurs d’entre eux. Il demanda au Rav s’il pouvait continuer à accomplir la mitsva de Birkat Cohanim.
Après l’avoir autorisé, il écrivit que les soldats qui protègent Israël sont dignes d’éloges. Leur récompense est doublée au ciel et ils seront bénis de toutes les bénédictions de la Torah ...
Les soldats qui mettent leur vie en danger pour sauver des vies juives méritent honneur et respect.

L’importance d’avoir un maximum de désirs spirituels

+ L'importance d'avoir un maximum de désirs spirituels :

-> Si quelqu'un a l'intention d'accomplir une mitsva, mais qu'il en est empêché par des circonstances indépendantes de sa volonté, il est considéré comme s'il avait accompli la mitsva.
[guémara Béra'hot 6a ]

-> Hachem considère une bonne pensée comme une action. Il ne considère pas une mauvaise pensée comme une action. En ce qui concerne les nations du monde, c'est le contraire.
[guémara Kidouchin 40a]

-> "Vois comme j'aime Tes préceptes" (réé ki pikoudé'ha aavti - Téhilim 119,159).
Le Métsoudat David explique : "J'aime Tes préceptes et je désire les accomplir, et même si je ne parviens pas à les accomplir, accorde-moi la vie, car Ta voie est de relier une bonne pensée à une action."

-> "Celui dont les [bonnes] actions excèdent la sagesse, sa sagesse se maintient ; mais celui dont la sagesse excède les [bonnes] actions, sa sagesse ne se maintient pas" (Priké Avot 3,9)
Le Avot déRabbi Nathan relie cela au verset : "naassé vé'nichma" (Shemos 24:7).
Cela signifie que les Bné Israël ont agi avant d'avoir entendu.
Ils auraient dû dire : "Nous écouterons et nous ferons", car pour accomplir une action, il faut d'abord entendre les instructions sur ce qu'il faut faire. Au lieu de cela, ils ont d'abord accepté de faire tout ce qui leur serait commandé, (et ce n'est qu'ensuite) qu'ils ont entendu et ont immédiatement reçu une récompense comme s'ils avaient accompli toutes les mitsvot.
[Rabbénou Yona - Pirké Avot 3,9 ]
[on voit ici qu'un désir sincère de faire la volonté d'Hachem est considéré comme une action (naassé), mais s'ils n'avaient pas encore entendu (nichma) dans le détail en quoi cela consistait. ]

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-> À l'avenir, la terre sera "remplie de la connaissance d'Hachem comme l'eau couvre l'océan" (Yéchayahou 11,9).
Comme le disent nos Sages (Taanit 31a) : "À l'avenir, Hachem formera un cercle de justes (tsadikim), et Il s'assiéra parmi eux dans le Gan Eden, et chacun pointera [Hachem] du doigt, comme il est dit : "En ce jour-là, ils diront : "Celui-ci est notre D." (iné Elokénou zé)" (Yéchayahou 25,9).
Cela signifie que Hachem révélera Sa royauté et Sa Torah à chaque individu selon sa volonté (son désir) dans ce monde, et Il révélera à chaque individu quelle était Sa volonté.
[Gaon de Vilna - Esther 1:8 ]

[ainsi avec la venue du machia'h notre perception de la Divinité sera fonction de l'importance de notre désir spirituel. Plus nous travaillerons à aspirer à se rapprocher d'Hachem, à pouvoir faire Sa volonté, plus nous serons éternellement proche de Lui.
La réalité matérielle fait que nos actions sont limitées (ex: temps, capacités), mais la créativité de l'esprit permet d'avoir des aspirations sans limites. En ce sens, nos Sages (Tana déBé Eliyahou 22,2) disent : "Une personne (juive) est tenue de dire : "Quand est-ce que mes actions vont-elles devenir semblables à celle des Patriarches [Avraham, Its'hak et Yaakov]. ]

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-> La guémara (Taanit 25a) relate un récit à propos de Rabbi 'Hanina ben Dossa :
Sa femme lui dit : "Jusqu'à quand continuerons-nous à souffrir de la pauvreté?"
[Rabbi 'Hanina] pria pour obtenir miséricorde, et une main apparut [du ciel] et lui tendit le pied d'une table en or. Cette nuit-là, sa femme rêva qu'à l'avenir, les justes (tsadikim) mangeraient à une table en or à trois pieds, mais qu'elle mangerait à une table à deux pieds. Il pria pour obtenir miséricorde, et le pied de la table lui fut retiré.

Nous pouvons expliquer que leur souffrance [dans la pauvreté] était due à [leur incapacité à faire la charité (tsédaka) aux pauvres].
ls estimaient que la guémilout 'hassadim ne les concernait pas, car ils n'avaient rien à donner. Ils ont donc pensé demander à Hachem la richesse nécessaire pour faire la charité.
En réalité, c'était exactement le contraire : pendant tout le temps où ils n'avaient pas les moyens de donner et souffraient de cette incapacité (pensant passer à côté de cette sublime mitsva), c'était comme s'ils faisaient la charité au sens plein du terme [car ils étaient empêchés de faire la charité par des circonstances indépendantes de leur volonté, et leur intention de faire la charité était donc considérée comme l'accomplissement de la mitsva au sens plein du terme (comme s'ils l'avaient réalisée à la perfection, d'une manière divine). ]
Cependant, s'ils ont les moyens de donner (Hachem leur donnant de la richesse), comment est-il possible de donner à chaque personne pauvre exactement ce dont elle a besoin? ... Ils finiraient par donner moins qu'avant d'avoir les moyens de donner, alors que leurs pensées seules étaient considérées comme des actions. [par les pensées on peut s'imaginer donner l'infini à ceux qui en ont besoin, et ce avec des kavanot parfaites ]
C'est pourquoi sa femme a rêvé que les justes (tsadikim) mangeaient à une table à trois pieds, en référence aux trois choses sur lesquelles repose le monde : la Torah, la avoda et la guémilout 'hassadiml (Pirké Avot 1,2), car ils avaient accompli la guémilout 'hassadim grâce à leurs pensées.
[ rav Yonathan Eibshitz - Yaarot Dvach - partie 1, drouch 4 ]

[l'idée est que si nous ne pouvons pas réaliser un acte spirituel (manque de temps, de ressources, ...), par le fait d'aspirer, de désirer pouvoir le faire, en réalité on est considéré comme si on l'avait effectivement à la perfection (ex: au max des pensées, des efforts, des sommes dépensées).
Certes, on peut prier pour cela, on peut se satisfaire de notre sort spirituel actuel accordé par Hachem, mais on doit surtout toujours faire des efforts d'imagination pour avoir un maximum de désirs, d'envie spirituelle, car cela n'est pas du "délire" mais une réalisation impactante bien réelle. ]

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-> En chaque juif, il y a un [véritable] désir de [se connecter à] Hachem.
[Même si] quelqu'un qui n'aurait pas ce désir, il a [en lui] le désir d'atteindre le véritable désir.
[Sfat Emet - Lé'h Lé'ha 5635 ]

-> Tout ce qu'une personne est incapable de faire, elle doit le réaliser par une intention positive.
Cela signifie que ce qu'elle désire de plus en plus accomplir dans la réalité est une intention positive qui est considérée devant Hachem comme une action réelle.
Car Hachem comprend les pensées de l'humanité ; tout ce que l'homme est capable de faire, il le fait de tout son cœur, et ce qui dépasse ses capacités et sa compréhension, il désire le faire.
C'est pourquoi Hachem considère une bonne pensée comme une action, car Hachem sait que si une personne pouvait obtenir davantage, elle Le servirait davantage également.
[Ohev Israël - parachat Chémini ]

-> Le séfer Bei 'Hiya (parachat Shoftim) utilise ce concept pour expliquer pourquoi le 9 Av (destruction du Temple) est appelé un "moed" (connotation de fêtes joyeuses). Lorsque nous aspirons à la construction du Temple, c'est comme s'il avait déjà été construit.
Dans le même ordre d'idées, le 'Hafets 'Haïm (Kountres Torah Ohr - chap.4) explique que même si le Temple n'existe pas, en nous efforçant d'étudier les mitsvot relatives au Temple et en aspirant à avoir la chance de pouvoir les accomplir, Hachem considère que nous les avons [déjà, parfaitement] accomplies.

-> [Il existe un adage cité au nom du 'Hida : ] "Rien ne peut se tenir face au désir".
Cela signifie qu'aucune force extérieure ne peut empêcher une personne de désirer. Le désir définit véritablement qu'est une personne à l'intérieur, quelles sont ses aspirations, quelles sont ses pensées et ses sentiments.
Les gens ont tendance à juger une personne par ses actions et par ce qui leur apparaît extérieurement.
Cependant, le verset dit : "L'homme voit ce qui est visible, mais Hachem voit dans le cœur" (Shmouel I 16,7). Cela signifie que Hachem regarde les désirs d'une personne, et pas seulement ses actions manifestes.
[Imré Emet]

-> Rachi (Béhaaloté'ha 8,2) demande : pourquoi la paracha des Nesiim (chefs de tribus) a-t-elle été juxtaposée à celle de la Ménorah? Il répond que lorsque Aharon a vu les korbanot des Nesiim, il a été affligé car ni lui ni sa tribu n'étaient avec eux.
Hachem lui dit : "Ta part est plus importante que la leur, car c'est toi qui allumeras et régleras les lampes de la Ménorah!"
Le rav Israël Its'hak Kalish de Vorka explique : Hachem disait à Aharon que son désir d'apporter les korbanot des Nesiim était plus grand que l'apport des korbanot (sacrifices) eux-mêmes, car l'essentiel est le désir.

-> Pour accomplir les mitsvot hatélouyo ba'aretz (les mitsvot qui dépendent de la présence en terre d'Israël], Moché pria avec une ferveur supplémentaire.
Grâce à son désir ardent dans toutes ses prières, il atteignit le but d'entrer en terre d'Israël plus qu'il ne l'aurait fait s'il y était réellement entré.
Comme nous l'avons déjà évoqué, le désir d'une personne atteint des sommets infiniment plus élevés que ses actions, car celles-ci sont limitées par la valeur de l'action elle-même.
[rav Tsadok haCohen - Pri Tsadik - parachat Vaét'hanan n°13 ]

-> "Car cette chose est très proche de toi ; elle est dans ta bouche et dans ton cœur pour que tu l'accomplisses" (Nitsavim 30,14).
Le verset ne dit pas "dans tes actions", car Hachem demande simplement qu'une personne Le désire dans son cœur et dans sa bouche.
Hachem aidera à accomplir l'action, comme le verset continue "pour que tu l'accomplisses".
Le Zohar (2:160a) dit : "Si une personne s'efforce avec un cœur disposé, elle arrivera à Hachem, car Il ne veut que son cœur".
[rav Tsadok haCohen - Pri Tsadik - parachat Vayéra 10 ]
[ce qu'on peut faire, nous devons le faire. Mais nous avons également notre cœur, qui peut nous permettre d'impacter sans limitation matérielle! (ex: nos désirs spirituelles, nos remerciements envers Hachem, notre joie et fierté d'être juif)]

-> "Il viendra de l'une de vos villes à travers Israël où il séjourne, venant de tout son cœur à l'endroit que Hachem choisira. Il accomplira le service au nom de Hachem, son D., comme tous ses frères Lévi'im qui se tiennent là en présence d'Hachem" (Choftim 18,6-7).
Celui qui séjourne loin et ne peut venir lui-même servir Hachem, mais dont toute l'âme et tout le désir sont de servir Hachem ... Sa bonne intention est souhaitable au même titre que celle de tous ses frères Lévi'im qui se tiennent effectivement en personne devant Hachem.
['Hatam Sofer al HaTorah - paracha Choftim]